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DÉCIDONS ENSEMBLE!

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L'Assemblée des délégué-e-s 2019

Les personnes en situation de handicap en voie de paupérisation

Le Parlement fédéral a opté pour le plan d'austérité. Qu'il s'agisse de la 7e révision de l'AI ou de la réforme des prestations complémentaires, les révisions législatives poursuivent le même but: réduire les prestations et économiser. Cependant, si les obstacles pour obtenir une rente AI deviennent toujours plus grands, les personnes en situation de handicap sont de plus en plus poussées vers l'aide sociale. La partie consacrée à la politique sociale de l’Assemblée des délégué-e-s d’AGILE.CH qui a eu lieu à Berne le 27 avril 2019, était justement consacrée au thème des «Personnes en situation de handicap en voie de paupérisation».

Démantèlement des prestations des assurances sociales oblige: de plus en plus de personnes handicapées connaissent des difficultés matérielles et, dans le pire des cas, leurs moyens de subsistance sont gravement compromis. La pauvreté les guette, et il est difficile d’y remédier étant donné que le marché du travail ne leur est pas spontanément ouvert. Le Parlement ne semble pas s’émouvoir outre mesure de ce transfert des coûts vers l'assistance sociale.

Que signifie d'être pauvre en Suisse et comment décrire la pauvreté? Yann Bochsler, collaborateur scientifique à la Haute-école de travail social FHNW (Haute école spécialisée de la Suisse du Nord-Ouest), a fourni une explication détaillée du phénomène - à grand renfort de faits, chiffres et différentes analyses - en évoquant aussi ses causes potentielles. Moins surprenantes sont les tendances en matière de politique sociale et de lutte contre la pauvreté: réformes restrictives, accent mis sur la responsabilité personnelle des assurés, intégration à tout prix sur le marché du travail. Quant à la stigmatisation, elle devient un instrument de l’État social.

 

Que font les politiques pour pallier l'augmentation du risque de pauvreté chez les personnes handicapées ? La Conseillère nationale Silvia Schenker a présenté les décisions du Parlement. Sa conclusion: si certaines améliorations commencent à pointer leur nez, il reste encore beaucoup à faire!

De la théorie à la réalité. Lors de la table ronde animée par Herbert Bichsel, AGILE.CH, Mélanie Buschlen a témoigné de la précarité au quotidien. Son vœu le plus cher: pouvoir enfin vivre dans son propre appartement. Les contacts sociaux qu'elle noue grâce à son engagement au GRAAP (Groupe d'action et d'accueil psychiatrique) sont vitaux. Felix Wolffers, chef de l'Office des affaires sociales de la ville de Berne, a parlé des conséquences de l'inaction au niveau de la ville et du canton. Sa conclusion laisse perplexe: la pression augmente sur les gens pour qu'ils s'intègrent, mais les mesures appropriées qui devraient être mises en place par la politique et les autorités font défaut. «Pour avoir une chance sur le marché du travail, il faut être productif à 100%, avoir un bon CV et ne pas coûter trop cher».

Après une pause de midi bien méritée, la suite du programme s'est déroulée dans une ambiance plus légère, avec la partie statutaire. Deux nouveaux membres du comité ont été élus – Stephanie Thjf Leu, présidente de l'Association Angst- und Panikhilfe Schweiz (aphs), et Bruno Facci, président de la faitière VASK (Dachverband der Vereinigungen von Angehörigen psychisch Kranker). En outre, AGILE.CH compte désormais un nouveau membre: l'Association GLEICH UND ANDERS Schweiz. Bienvenue à vous, chers nouveaux partenaires, et au plaisir de nos futures collaborations.

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